Chronique – Wave, de Sonali Deraniyagala

Créé par le 17 jan 2016 | Dans : Non classé

Afficher l'image d'origine

Titre : Wave

Auteur : Sonali Deraniyagala

Ma chronique (a concouru pour le PRIX DE LA PLUS BELLE CHRONIQUE, ELLE-POCKET 2015) :

Comment continuer à vivre lorsque l’on est la seule survivante de sa famille, après une catastrophe naturelle ? Pourquoi, et surtout pour qui rester en vie ?

Au travers de son témoignage bouleversant, Sonali Deraniyagala, rescapée du tsunami, partage son deuil de femme et de mère jusque dans ses plus intenses réflexions. De l’envie d’en finir à la culpabilité, la peine immense et la colère, les sentiments s’entremêlent et nous transpercent tant ils sont criants de vérité.

Tout au long de ce livre, on plonge avec l’auteure dans le gouffre abyssal de la souffrance pour en ressortir progressivement, au fil des années. Elle réussit l’épreuve périlleuse de communiquer par l’écriture la torture du cœur et le désespoir. Puis, on voit évoluer sa lente reconstruction, faite de hauts et de bas, pour réussir à dompter les souvenirs de ses amours perdus et concevoir que la vie continue malgré tout.

A la fin de ce livre, remplie d’émotion et d’admiration, on s’interroge : y serais-je arrivée ?

Chronique – Simetierre, de Stephen King

Créé par le 08 nov 2015 | Dans : Non classé

simetierre, Stephen King

Titre : Simetierre

Auteur : Stephen King

Ma chronique :

Par ce roman, on s’immisce dans la famille Creed, composée de Louis, le papa, Rachel, la maman, et leurs deux enfants Ellie et Gage.

Suite à leur déménagement, Louis, le personnage principal, se lie d’amitié avec son voisin Jud, bien plus âgé que lui. On sent dès lors que ce dernier, qui a construit toute sa vie dans le village de Ludlow, connait bien des secrets sur les lieux environnants. En effet, il fait découvrir à Louis un endroit morbide situé à quelques mètres de sa maison seulement : le simetierre des animaux. Depuis de nombreuses années, les enfants ont pour coutume d’y enterrer leurs chiens, chats, ou autre animaux de compagnie, suivant une disposition particulière.

Un soir, après qu’il soit arrivé malheur au chat de la famille Creed, Jud amène Louis au delà du simetierre des animaux. Ils arrivent ainsi au cimetière des Micmacs, terre sacrée des Indiens dotée de pouvoirs incroyables : elle pourrait ramener tout être enterré ici à la vie. Mais, par le passé, les êtres ressuscités ont révélé un tempérament foncièrement différent de ce qu’ils avaient montré de leur vivant, souvent agressif voir dangereux.

Lorsque qu’un drame humain frappe la famille Creed, Louis est confronté à un dilemme : faut-il ou non faire confiance au cimetière des Micmacs ?

Par ce roman, Stephen King se perd un peu dans des détails sans réelle importance et fait par moment trop patiner l’histoire… Il faut attendre plusieurs dizaines de pages pour voir l’intrigue réellement se dessiner, et on reste déçu par le dénouement final. Enfin, le côté surnaturel est un peu grossier.

Chronique – Antechrista, d’Amélie Nothomb

Créé par le 14 sept 2015 | Dans : Non classé

Antechrista, d'Amélie Nothomb

Titre : Antechrista

Auteur : Amélie Nothomb

Ma chronique :

Antechrista traite du thème du harcèlement moral entre deux jeunes filles de seize ans. Très vite, on distingue les deux personnages principaux par leurs différences de traits de caractère.

La première, Blanche, est très bonne élève. Elle adore passer du temps à lire seule dans sa chambre, mais n’est pas une professionnelle de la relation sociale. Effacée, timide, réservée, elle n’a jamais eu d’ami. Ses centres d’intérêt font d’elle une enfant qui ne répond pas aux « standards », et elle se démarque par sa singularité vis-à-vis de ses camardes, qui la rejettent.

La seconde, Christa, est l’archétype de la peste prétentieuse et profondément méchante envers les autres, qu’elle adore rabaisser pour mieux se mettre en valeur. Imbue d’elle-même, elle est jolie et en est bien consciente. Vicieuse, elle adore se comparer, surtout aux plus faibles. Au fil du roman elle ira jusqu’à s’inventer une vie et commencer à y croire, telle une mythomane en puissance.

Ce roman est très bien construit. D’abord, on assiste, plutôt ravi, à la rencontre en Blanche et Christa, qui paraît vouloir devenir son amie. Mais, on se rend rapidement compte que cette dernière ne côtoie Blanche que par intérêt tant elle se montre piquante à son égard et ne l’aide pas à s’intégrer. Réflexions sur son physique, sur sa manière de se vêtir, sur ses activités favorites, sur sa sexualité inexistante… Tout est bon pour la critiquer et la rabaisser.

Ainsi, lorsque Blanche invite Christa à venir dîner chez elle et rencontrer sa famille, on craint le pire. Et on n’est pas déçu ! On assiste, incrédule, à la mise en place de la manipulation de Christa, qui réussit son coup et fait plus que bonne impression aux parents. Ils la mettent sur un piédestal devant leur propre fille, qu’ils n’hésitent d’ailleurs pas à rabaisser : « Blanche a toujours été trop sage (…) Il faudra que tu nous la sortes ». Ou encore : « apprends-lui un peu la vie ». Blanche bouillonne intérieurement, mais est figée et ne fait rien d’autre que de subir la situation. Le summum de la perfidie est atteint lorsque les parents de Blanche vont proposer à Christa de l’héberger à chaque fois qu’elle le désire. Blanche sait qu’elle va perdre sa liberté.

Christa s’installe plusieurs soirs par semaine chez Blanche, la délogeant de son propre lit, lui imposant sa propre musique et… ses posters ! Pourtant, comme le dépeint parfaitement Amélie Nothomb, la difficulté pour Blanche reste de savoir ce qu’elle ressent vraiment envers Christa. En effet, même si elle voit bien que son comportement n’est pas correct envers elle, elle est perdue dans ses sentiments car elle idolâtre la jeune fille qui la torture psychologiquement. Au fond, elle aimerait lui ressembler.

N’en pouvant plus de subir la situation, Blanche finira quand même par réagir. Un véritable retournement de situation s’effectue alors, et Christa, pour se venger, poussera encore un peu plus le vice pour isoler Blanche.

Le dénouement est, comme le roman, tout en subtilité.

Chronique – Tuer le Père, d’Amélie Nothomb

Créé par le 07 sept 2015 | Dans : Non classé

TUER_LE_PERE_jaqu_jaq130

Titre : Tuer le père

Auteur : Amélie Nothomb

Ma chronique :

Un roman assez surprenant tant le thème évoqué est ancestral et l’approche est moderne. L’écriture reste tout de même simple.

Comme le titre le sous-entend, Tuer le Père relate d’un complexe d’Œdipe. Cependant, la spécificité est que Joe, l’enfant en question, n’est pas l’enfant biologique du couple. Ces derniers l’ont recueilli alors que, âgé de quinze ans, il vivait dans la rue.

L’enfance de Joe a été marquée par l’absence de père et le désamour maternel. En effet, alors qu’il n’était encore qu’un enfant, sa mère a fait le choix de le mettre à la porte pour mieux vivre sa propre histoire d’ »amour », et enfin « garder un homme ». Sans repères familiaux et affectifs, Joe s’est construit seul. On comprend la méfiance et le mépris qu’il ressent pour la figure paternelle du foyer, tant il a toujours associé la présence d’un autre homme à la perte de sa mère.

Dès l’arrivée de Joe au sein du couple Norman-Christina, un malaise palpable s’installe, le jeune homme ayant du mal à trouver sa place parmi eux. A mesure qu’il grandit, il peut qualifier ce qu’il ressent pour Christina de « désir », et de là émet vite le souhait de la « voler » à Norman, alors même que ce dernier est son mentor, celui qui lui a tout appris de l’art de la magie.

Les protagonistes, issus du milieu artistique, vivent un peu leurs vies comme ils l’entendent, sans se soucier de la société et de ses codes. Ainsi, certaines scènes peuvent paraître quelques peu étranges, certains comportements marginaux et de nombreuses réactions sont inattendues.

Amélie Nothomb est un peu simpliste en décrivant l’évolution des relations du trio, mais on se laisse porter jusqu’à la fin du roman sans grande difficulté, car l’histoire demeure malgré tout vraisemblable.

Chronique – Adultère, de Paulo Coelho

Créé par le 03 sept 2015 | Dans : Non classé

adulètère, paulo coelho

Titre : Adultère

Auteur : Paolo Coelho

Ma chronique :

Bien au-delà des explications manichéennes récurrentes, Adultère donne une vision très singulière de ce fait, qui demeure souvent tabou dans notre société contemporaine.

Tout au long de son roman, Paulo Coelho consacre de nombreuses pages  à décrire l’état psychologique de Linda (personnage principal), journaliste trentenaire mariée et mère de famille, qui traverse une phase intensément dépressive. En réalité, on se rend vite compte que son problème est de comprendre pourquoi elle est dans un tel état, alors même qu’elle aurait tout pour être heureuse.

Au fil des pages et des réflexions intimes qu’elle mène, on ressent une réelle empathie pour l’héroïne, tant on pourrait se poser les même questions : suis-je heureuse ? Ma vie n’est-elle pas que routine ? Qu’est-ce que j’aime réellement chez mon mari ? En regardant rétrospectivement ma vie dans quelques années, ne penserais-je pas « quel gâchis » ?

Mise à part Linda, très complexe et parfois difficile à suivre dans ses réflexions, les autres personnages ont des traits psychologiques simples. Le mari se montre tolérant, aimant, prêt à tout pour garder sa femme ; tandis que l’amant reflète le stéréotype de l’homme de pouvoir infidèle, en quête d’aventures.

Au travers du thème central de l’adultère (dépeint de A à Z, c’est-à-dire des causes probables aux conséquences engendrées) l’auteur émet un questionnement profond, complexe et réfléchi sur le but même de l’existence et l’évolution d’une relation de couple marié.

On tourne les pages avec empressement, avide de connaître les actes qui découleront des réflexions de Linda, tant elle semble instable et imprévisible.

A la lecture des dernières pages, on assiste radicalement au changement d’état d’esprit de Linda lorsque, d’une manière anodine, elle saute en parachute. Contemplant l’immensité, son esprit s’éclaircit, et elle semble enfin trouver une réponse à ses questionnements. Surtout, loin des clichés sur l’adultère, elle réalise que cet acte lui a finalement beaucoup apporté…

Chronique – Un été blanc et noir, de Frédéric Couderc

Créé par le 01 sept 2015 | Dans : Non classé

un été blanc et noir - frédéric couderc

Titre : Un été blanc et noir

Auteur : Frédéric Couderc

Ma chronique :

Un été blanc et noir donne un bon aperçu de ce que fut la période de l’apartheid, pour les plus jeunes d’entre nous qui n’en ont qu’une très vague idée. Au travers des yeux de l’héroïne, jeune française enseignante au Cap pour quelques mois, cet ouvrage décrit ce que cela représentait dans la vie quotidienne de l’époque : ségrégation, lois racistes, répression des blancs qui fréquentaient des noirs…

L’intrigue principale est liée à Mandela, personnage emblématique de l’époque. Autour gravitent plusieurs histoires secondaires (dont on peine à voir le réel intérêt dans le roman), comme par exemple la réussite de la première greffe du cœur.

Frédéric Couderc donne tout de même un bon rythme à son écriture, alternant action et histoire sentimentale. Malgré une plume simple et efficace, toute la difficulté pour le lecteur (si comme moi il n’est pas un spécialiste de l’Histoire) reste de savoir déterminer quand s’arrête le fait historique et quand commence la romance, tant les deux sont étroitement mêlés. 

Le dénouement, inattendu et émouvant, clôt le roman sur une note sentimentale.

Au pays de Laryngale |
Nouvelleshorrifiques |
Mes impressions de lecture |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Taqbaylitiw
| Debauchesetperversions
| No woman's land